Le gouvernement entend lutter contre les suicides au travail. Xavier Bertrand a annoncé mercredi 12 mars la mise en place d'une "veille épidémiologique sur les suicides dès l'année prochaine", à l'occasion de la remise d'un rapport sur "la détermination, la mesure et le suivi des risques psychosociaux au travail".
Cette annonce et la remise de ce rapport interviennent alors que des sources syndicales ont révélé mardi qu'un salarié d'un prestataire de service du Technocentre de Renault à Guyancourt (Yvelines) s'est suicidé fin février. Trois autres salariés du site de Guyancourt ont déjà mis fin à leurs jours depuis octobre 2006.
Le premier de ces trois suicides a été confirmé en septembre 2007 comme accident du travail par la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) des Hauts-de-Seine.
Le ministre du Travail a également annoncé le lancement d'une "enquête nationale sur le stress au travail en France, dont les résultats seront connus début 2009", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.
Formation des délégués du personnel
Des négociations "obligatoires" seront ensuite lancées dans les branches professionnelles à risque, afin de mettre en place des moyens de détection et de prévention.
Le gouvernement souhaite également la mise en place d'une formation spécifique pour les délégués du personnel et les élus des Comités d'hygiène et de sécurité des conditions de travail (CHST) concernant les risques psychosociaux.
Le ministre a fait ces annonces à l'occasion de la remise du rapport -réalisé par Philippe Nasse, magistrat honoraire, et Patrick Légeron, médecin psychiatre. Le document ne dresse pas un état des lieux précis de la situation en France sur ce sujet mais préconise plusieurs actions pour disposer d'une vision globale et prévenir les risques de stress et de troubles psychosociaux dans le cadre du travail.
"Nous sommes partis d'une page totalement blanche. C'est une première en France qui marque une prise de conscience et une dynamique d'action qui commence", a assuré Xavier Bertrand. Il a aussi souligné que le gouvernement comptait "prendre toute la mesure" du problème, "et mettre d'ici deux à trois ans la France au niveau des pays qui apportent la meilleure réponse".
Neuf mesures
Le rapport point notamment du doigt qu'il n'existe pas en France "d'indicateur global observant simultanément et l'état de santé mentale des personnes concernées, et celui de leurs conditions sociales de travail".
Il préconise la mise en oeuvre de neuf mesures précises, parmi lesquelles un "indicateur global tiré d'une enquête psychosociale évaluant simultanément les conditions sociales de travail et l'état psychologique du sujet", le recensement des "suicides de salariés au travail" et une "autopsie psychologique" de ces actes, ou encore le "lancement d'une campagne publique d'information sur le stress au travail".
Xavier Bertrand a indiqué qu'il comptait appliquer l'ensemble des mesures préconisées. Elles seront soumises aux partenaires sociaux lors de la nouvelle conférence sur les conditions de travail prévue au mois d'avril, parce que "le travail, source d'émancipation, peut être aussi une source de souffrance".
Cette annonce et la remise de ce rapport interviennent alors que des sources syndicales ont révélé mardi qu'un salarié d'un prestataire de service du Technocentre de Renault à Guyancourt (Yvelines) s'est suicidé fin février. Trois autres salariés du site de Guyancourt ont déjà mis fin à leurs jours depuis octobre 2006.
Le premier de ces trois suicides a été confirmé en septembre 2007 comme accident du travail par la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) des Hauts-de-Seine.
Le ministre du Travail a également annoncé le lancement d'une "enquête nationale sur le stress au travail en France, dont les résultats seront connus début 2009", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.
Formation des délégués du personnel
Des négociations "obligatoires" seront ensuite lancées dans les branches professionnelles à risque, afin de mettre en place des moyens de détection et de prévention.
Le gouvernement souhaite également la mise en place d'une formation spécifique pour les délégués du personnel et les élus des Comités d'hygiène et de sécurité des conditions de travail (CHST) concernant les risques psychosociaux.
Le ministre a fait ces annonces à l'occasion de la remise du rapport -réalisé par Philippe Nasse, magistrat honoraire, et Patrick Légeron, médecin psychiatre. Le document ne dresse pas un état des lieux précis de la situation en France sur ce sujet mais préconise plusieurs actions pour disposer d'une vision globale et prévenir les risques de stress et de troubles psychosociaux dans le cadre du travail.
"Nous sommes partis d'une page totalement blanche. C'est une première en France qui marque une prise de conscience et une dynamique d'action qui commence", a assuré Xavier Bertrand. Il a aussi souligné que le gouvernement comptait "prendre toute la mesure" du problème, "et mettre d'ici deux à trois ans la France au niveau des pays qui apportent la meilleure réponse".
Neuf mesures
Le rapport point notamment du doigt qu'il n'existe pas en France "d'indicateur global observant simultanément et l'état de santé mentale des personnes concernées, et celui de leurs conditions sociales de travail".
Il préconise la mise en oeuvre de neuf mesures précises, parmi lesquelles un "indicateur global tiré d'une enquête psychosociale évaluant simultanément les conditions sociales de travail et l'état psychologique du sujet", le recensement des "suicides de salariés au travail" et une "autopsie psychologique" de ces actes, ou encore le "lancement d'une campagne publique d'information sur le stress au travail".
Xavier Bertrand a indiqué qu'il comptait appliquer l'ensemble des mesures préconisées. Elles seront soumises aux partenaires sociaux lors de la nouvelle conférence sur les conditions de travail prévue au mois d'avril, parce que "le travail, source d'émancipation, peut être aussi une source de souffrance".