Smic : Augmentation de 2 % en novembre – Ce que cela change pour votre pouvoir d’achat et les négociations salariales
À partir du 1er novembre 2024, le salaire minimum de croissance (Smic) connaîtra une hausse anticipée de 2 %. Ce relèvement, visant à compenser l’inflation et à soutenir le pouvoir d’achat des salariés, portera le taux horaire brut à 11,88 euros en métropole, soit 1 801,80 euros brut par mois pour un temps plein. Mais cette revalorisation ne concerne pas uniquement les salariés au Smic : elle s’invite également dans les négociations annuelles obligatoires (NAO), un moment stratégique pour les élus du comité social et économique (CSE) afin d’assurer l’équité salariale pour tous.
Les négociations annuelles obligatoires : un moment clé pour les salariés au-delà du Smic
Les NAO permettent de discuter des ajustements salariaux nécessaires à la préservation du pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés. Avec l’augmentation de 2 % du Smic, les élus du CSE doivent examiner avec la direction les hausses proportionnelles pour les autres salariés afin d’éviter que les employés proches du Smic ne soient « rattrapés » par ce nouveau minimum légal. En travaillant à ajuster les grilles salariales, les élus garantissent une progression équitable des salaires, protégeant ainsi la cohérence et la motivation au sein de l’entreprise.
Un Smic revalorisé et des répercussions économiques pour tous
En métropole et dans les territoires ultramarins (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon), le nouveau taux horaire du Smic sera de 11,88 euros. À Mayotte, ce taux sera de 8,98 euros, soit 1 361,97 euros brut par mois. Cette hausse constitue un levier dans les NAO pour les élus du CSE, leur permettant d’influer sur les salaires au-delà du minimum légal et d’adapter les rémunérations aux réalités économiques actuelles.
Le minimum garanti à 4,22 euros : une base pour les allocations et indemnités
Le décret revalorise également le minimum garanti à 4,22 euros. Les élus du CSE peuvent utiliser cette référence dans les discussions sur les allocations et indemnités, comme celles liées à la restauration collective ou aux déplacements, afin de protéger le pouvoir d’achat des salariés face à l’augmentation du coût de la vie.
Un appel aux élus pour préserver l’équité salariale
Face à la revalorisation du Smic, les élus du CSE ont un rôle fondamental pour anticiper les effets sur l’ensemble des salaires. Leur mission consiste à collaborer avec la direction pour éviter des écarts de rémunération non justifiés et faire en sorte que l’augmentation du Smic profite à tous. La NAO représente une occasion de garantir que l’ensemble des salariés bénéficie de conditions de rémunération adaptées au contexte économique.
Conclusion : vers une politique salariale inclusive
La hausse du Smic au 1er novembre 2024 offre aux élus du CSE une opportunité d’agir en faveur de l’équité salariale. En intégrant cette augmentation dans les NAO, ils peuvent s’assurer que tous les salariés voient leur pouvoir d’achat protégé face à l’inflation. En négociant des ajustements cohérents, les élus renforcent leur rôle de garants d’un dialogue social constructif et d’une politique salariale inclusive.