Qu’est-ce qu’un handicap?
Le handicap se définit par l’incapacité d’un individu à mener à bien une activité, à cause d’une déficience physique (cécité par exemple) ou mentale (autisme). Le handicap influe sur la vie quotidienne des personnes concernées et peut se traduire par une dépendance aux autres pour accomplir les gestes simples et essentiels (s’habiller, se nourrir, se laver, se lever, faire ses besoins…).
Combien y a-t-il d’handicapés en France?
Selon l’ouvrage «Le handicap en chiffres», publié en 2004, 135.000 familles étaient bénéficiaires de l’Allocation d’éducation spéciale (AES) au titre de leur(s) enfant(s) handicapé(s) au 31 décembre 2002. Actuellement, quelque 810.000 personnes percevaient l’Allocation Adultes Handicapés (AAH). L’étude «Handicaps, incapacités, dépendance» de l’Insee, publiée en 2002, révèle que plus d'un français sur quatre souffre d'une incapacité, d'une limitation d'activité ou d'une handicap (26,4% des français soit 11.840.208 individus).
Elle précise qu’environ 2,3 millions de personnes, vivant à leur domicile, perçoivent une allocation, une pension ou un autre revenu en raison d’un handicap ou d’un problème de santé. Ainsi, 42% des personnes vivant à domicile déclarent rencontrer des difficultés physiques (13% de déficiences motrices, 10% de déficiences organiques), sensorielles (11%), intellectuelles ou mentales (7%) dans la vie quotidienne. Outre leur nature très diverse, ces déficiences sont très hétérogènes sur le plan de la gravité et de leur origine: 12% des déficiences déclarées sont attribuées à des accidents, 10% à des causes précoces (complications de grossesse ou d’accouchement, malformations congénitales, maladies héréditaires), et 26% au vieillissement. Toujours selon l’Insee, plus de 5 millions de personnes bénéficient d’une aide régulière pour accomplir certaines tâches de la vie quotidienne, pour les mêmes raisons.
Comment sont-elles réparties?
En sept groupes, détaillés sur handicap.fr dont les incapacités ou déficiences varient. Le premier groupe englobe 5,3 millions de personnes et correspond à des «incapacités isolées et mineures» (ex: difficulté pour se couper les ongles des orteils, pour voir de près, pour entendre correctement). Il s'agit le plus souvent de femmes vivant seules et travaillant.
Le deuxième groupe compte 2,3 millions d'individus et cible les personnes âgées dépendantes, majoritairement des femmes, qui ont au moins deux déficiences (motrices, sensorielles,...) surtout liées au vieillissement. Avec 1,2 million personnes, le troisième groupe est le «noyau dur du handicap», à savoir des personnes âgées de 40 à 69 ans, des hommes pour la plupart, inactifs, qui perçoivent une allocation. Leurs déficiences, sévères, sont fréquemment liées à la naissance.
Le quatrième groupe compte 1,2 million personnes qui reçoivent une allocation et signalent une ou deux déficiences parmi lesquelles on trouve l'épilepsie, l'incapacité motrice d'une jambe et la dépression. L'origine du handicap de cette population est avant tout l'accident du travail. Il existe également un groupe d’environ 800.000 personnes aux «incapacités diffuses non repérées»: il se compose essentiellement de femmes de moins de 30 ans, plutôt dans la catégorie des étudiantes et souffrant de douleurs qui entraînent un manque de souplesse, des difficultés à monter les escaliers ou à porter un poids.
Le sixième groupe réunit environ 650.000 personnes déficientes intellectuellement ou mentalement. Ce sont principalement des hommes inactifs de moins de 70 ans qui perçoivent une allocation. Ils déclarent au moins deux déficiences parmi lesquelles le retard mental arrive en première position. Enfin, le septième groupe englobe 325.000 personnes souffrant de «maladies limitantes». Il s'agit là encore d'hommes, de 30 à 59 ans, inactifs, percevant une allocation et qui souffrent d'une déficience dont les origines principales sont la maladie et l'accident.
Le handicap se définit par l’incapacité d’un individu à mener à bien une activité, à cause d’une déficience physique (cécité par exemple) ou mentale (autisme). Le handicap influe sur la vie quotidienne des personnes concernées et peut se traduire par une dépendance aux autres pour accomplir les gestes simples et essentiels (s’habiller, se nourrir, se laver, se lever, faire ses besoins…).
Combien y a-t-il d’handicapés en France?
Selon l’ouvrage «Le handicap en chiffres», publié en 2004, 135.000 familles étaient bénéficiaires de l’Allocation d’éducation spéciale (AES) au titre de leur(s) enfant(s) handicapé(s) au 31 décembre 2002. Actuellement, quelque 810.000 personnes percevaient l’Allocation Adultes Handicapés (AAH). L’étude «Handicaps, incapacités, dépendance» de l’Insee, publiée en 2002, révèle que plus d'un français sur quatre souffre d'une incapacité, d'une limitation d'activité ou d'une handicap (26,4% des français soit 11.840.208 individus).
Elle précise qu’environ 2,3 millions de personnes, vivant à leur domicile, perçoivent une allocation, une pension ou un autre revenu en raison d’un handicap ou d’un problème de santé. Ainsi, 42% des personnes vivant à domicile déclarent rencontrer des difficultés physiques (13% de déficiences motrices, 10% de déficiences organiques), sensorielles (11%), intellectuelles ou mentales (7%) dans la vie quotidienne. Outre leur nature très diverse, ces déficiences sont très hétérogènes sur le plan de la gravité et de leur origine: 12% des déficiences déclarées sont attribuées à des accidents, 10% à des causes précoces (complications de grossesse ou d’accouchement, malformations congénitales, maladies héréditaires), et 26% au vieillissement. Toujours selon l’Insee, plus de 5 millions de personnes bénéficient d’une aide régulière pour accomplir certaines tâches de la vie quotidienne, pour les mêmes raisons.
Comment sont-elles réparties?
En sept groupes, détaillés sur handicap.fr dont les incapacités ou déficiences varient. Le premier groupe englobe 5,3 millions de personnes et correspond à des «incapacités isolées et mineures» (ex: difficulté pour se couper les ongles des orteils, pour voir de près, pour entendre correctement). Il s'agit le plus souvent de femmes vivant seules et travaillant.
Le deuxième groupe compte 2,3 millions d'individus et cible les personnes âgées dépendantes, majoritairement des femmes, qui ont au moins deux déficiences (motrices, sensorielles,...) surtout liées au vieillissement. Avec 1,2 million personnes, le troisième groupe est le «noyau dur du handicap», à savoir des personnes âgées de 40 à 69 ans, des hommes pour la plupart, inactifs, qui perçoivent une allocation. Leurs déficiences, sévères, sont fréquemment liées à la naissance.
Le quatrième groupe compte 1,2 million personnes qui reçoivent une allocation et signalent une ou deux déficiences parmi lesquelles on trouve l'épilepsie, l'incapacité motrice d'une jambe et la dépression. L'origine du handicap de cette population est avant tout l'accident du travail. Il existe également un groupe d’environ 800.000 personnes aux «incapacités diffuses non repérées»: il se compose essentiellement de femmes de moins de 30 ans, plutôt dans la catégorie des étudiantes et souffrant de douleurs qui entraînent un manque de souplesse, des difficultés à monter les escaliers ou à porter un poids.
Le sixième groupe réunit environ 650.000 personnes déficientes intellectuellement ou mentalement. Ce sont principalement des hommes inactifs de moins de 70 ans qui perçoivent une allocation. Ils déclarent au moins deux déficiences parmi lesquelles le retard mental arrive en première position. Enfin, le septième groupe englobe 325.000 personnes souffrant de «maladies limitantes». Il s'agit là encore d'hommes, de 30 à 59 ans, inactifs, percevant une allocation et qui souffrent d'une déficience dont les origines principales sont la maladie et l'accident.
Toutes les nouvelles mesures en faveur des handicapés
A l’occasion de la Conférence nationale du handicap, qui se tient mardi à Paris, Nicolas Sarkozy a présenté une série de mesures à l’attention des handicapés. Explications.
Respecter le quota de 6% d'employés handicapés
Alors que les entreprises de plus de 20 salariés sont tenues d'embaucher 6% de personnes handicapées, plus de 20% des 100.000 entreprises concernées par cette obligation n'en compte aucun et préfère payer des pénalités, selon une étude réalisée à la demande d'Arpejeh. En 2006, le «quota» était de 4,4% dans le privé et 3,5% dans la fonction publique.
Soulignant que si les entreprises respectaient cette obligation, 250.000 emplois s'ouvriraient aux personnes handicapées dans le privé et 50.000 dans le public, Nicolas Sarkozy a menacé les entreprises réfractaires de sanctions: «elles seront fortement durcies, à partir de 2010, comme la loi de 2005 l'a prévu». En clair, les entreprises qui n'emploient aucun travailleur handicapé devront «verser jusqu'à l'équivalent d'un emploi au Smic par tranche de 20 salariés.» D’où un «Pacte pour l'emploi des personnes handicapées», destiné à favoriser leur qualification et leur insertion professionnelle, qui sera détaillé dans l'après-midi par le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.
Doper l’accueil
Fustigeant les délais d’attente pour une famille souhaitant inscrire un membre dans un centre d’accueil, le chef de l’Etat prévoit de créer, d’ici cinq ans, 50.000 nouvelles places, dédiées en priorité aux personnes atteintes d’autisme (4.100 places) , de polyhandicap, traumatisme crânien, handicap psychique.
Un plan triennal 2005/2007 a permis de financer 21.900 places d'accueil supplémentaires. Fin 2007, la France comptait 171.000 places en établissements et services pour personnes handicapées et 113.000 places en Etablissements et service d'aide par le travail (Esat).
Réforme de l’Allocation adulte handicapé
Alors qu’il avait déjà annoncé que l'Allocation adulte handicapé (AAH) serait revalorisée de 3,9% au 1er septembre et gagnera 25% sur 5 ans, Nicolas Sarkozy envisage une réforme de cette aide. «Je souhaite que toute demande de perception de l'AAH soit l'occasion pour la personne concernée de bénéficier d'un examen non plus seulement de ses incapacités, mais aussi de ses capacités, et donc de son employabilité», a-t-il expliqué. La personne reconnue capable de travailler «bénéficiera automatiquement de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé» (voir encadré) et aura ainsi accès aux «aides nécessaires à son insertion professionnelle». En France, quelque 810.000 personnes perçoivent l'AAH (dont le montant maximum est de 628,10 euros)., dont 270.000 sont reconnus aptes à travailler.
Le chef de l'Etat a également souligné que le barème sera «refondu» et «précisé», pour rendre l'AAH «plus homogène sur le territoire» mais aussi pour mieux distinguer «ceux qui peuvent travailler et ceux qui en sont incapables sans mettre en danger leur santé», ces derniers devant bénéficier «en priorité» de l'allocation. Enfin, l’AAH «sera désormais ajustée chaque trimestre, au vu des revenus des trois mois précédents», et non plus «une fois par an et selon les revenus perçus deux années auparavant».
Assurer la scolarisation des enfants
Le ministère de la Famille et de la Solidarité a fait savoir que les auxiliaires de vie scolaire seront professionnalisées et que les emplois de vie scolaire qui accompagnent des élèves handicapés seront renouvelés.
De même, 200 unités pédagogiques d’intégration (UPI) supplémentaires seront créées pour septembre 2008, afin d’atteindre d’ici 2010 l’objectif de 2.000 UPI. Enfin, une charte «handicap-grandes écoles» sera mise en œuvre, à l’instar de la charte «handicap université» signée en septembre dernier.
Respecter le quota de 6% d'employés handicapés
Alors que les entreprises de plus de 20 salariés sont tenues d'embaucher 6% de personnes handicapées, plus de 20% des 100.000 entreprises concernées par cette obligation n'en compte aucun et préfère payer des pénalités, selon une étude réalisée à la demande d'Arpejeh. En 2006, le «quota» était de 4,4% dans le privé et 3,5% dans la fonction publique.
Soulignant que si les entreprises respectaient cette obligation, 250.000 emplois s'ouvriraient aux personnes handicapées dans le privé et 50.000 dans le public, Nicolas Sarkozy a menacé les entreprises réfractaires de sanctions: «elles seront fortement durcies, à partir de 2010, comme la loi de 2005 l'a prévu». En clair, les entreprises qui n'emploient aucun travailleur handicapé devront «verser jusqu'à l'équivalent d'un emploi au Smic par tranche de 20 salariés.» D’où un «Pacte pour l'emploi des personnes handicapées», destiné à favoriser leur qualification et leur insertion professionnelle, qui sera détaillé dans l'après-midi par le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.
Doper l’accueil
Fustigeant les délais d’attente pour une famille souhaitant inscrire un membre dans un centre d’accueil, le chef de l’Etat prévoit de créer, d’ici cinq ans, 50.000 nouvelles places, dédiées en priorité aux personnes atteintes d’autisme (4.100 places) , de polyhandicap, traumatisme crânien, handicap psychique.
Un plan triennal 2005/2007 a permis de financer 21.900 places d'accueil supplémentaires. Fin 2007, la France comptait 171.000 places en établissements et services pour personnes handicapées et 113.000 places en Etablissements et service d'aide par le travail (Esat).
Réforme de l’Allocation adulte handicapé
Alors qu’il avait déjà annoncé que l'Allocation adulte handicapé (AAH) serait revalorisée de 3,9% au 1er septembre et gagnera 25% sur 5 ans, Nicolas Sarkozy envisage une réforme de cette aide. «Je souhaite que toute demande de perception de l'AAH soit l'occasion pour la personne concernée de bénéficier d'un examen non plus seulement de ses incapacités, mais aussi de ses capacités, et donc de son employabilité», a-t-il expliqué. La personne reconnue capable de travailler «bénéficiera automatiquement de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé» (voir encadré) et aura ainsi accès aux «aides nécessaires à son insertion professionnelle». En France, quelque 810.000 personnes perçoivent l'AAH (dont le montant maximum est de 628,10 euros)., dont 270.000 sont reconnus aptes à travailler.
Le chef de l'Etat a également souligné que le barème sera «refondu» et «précisé», pour rendre l'AAH «plus homogène sur le territoire» mais aussi pour mieux distinguer «ceux qui peuvent travailler et ceux qui en sont incapables sans mettre en danger leur santé», ces derniers devant bénéficier «en priorité» de l'allocation. Enfin, l’AAH «sera désormais ajustée chaque trimestre, au vu des revenus des trois mois précédents», et non plus «une fois par an et selon les revenus perçus deux années auparavant».
Assurer la scolarisation des enfants
Le ministère de la Famille et de la Solidarité a fait savoir que les auxiliaires de vie scolaire seront professionnalisées et que les emplois de vie scolaire qui accompagnent des élèves handicapés seront renouvelés.
De même, 200 unités pédagogiques d’intégration (UPI) supplémentaires seront créées pour septembre 2008, afin d’atteindre d’ici 2010 l’objectif de 2.000 UPI. Enfin, une charte «handicap-grandes écoles» sera mise en œuvre, à l’instar de la charte «handicap université» signée en septembre dernier.