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Nicolas Sarkozy défend le bouclier fiscal

Mardi 17 Mars 2009

ORNANS, Doubs - Nicolas Sarkozy a voulu couper court mardi au débat sur une éventuelle remise en cause du bouclier fiscal apparu au sein de sa propre majorité en déclarant qu'il n'avait pas été élu pour augmenter les impôts.


Nicolas Sarkozy défend le bouclier fiscal
S'exprimant lors d'un déplacement à Ornans, dans le Doubs, le chef de l'Etat a en outre répété que le gouvernement était prêt à passer par la loi si les partenaires sociaux ne se mettaient pas d'accord sur la question du partage des bénéfices des entreprises.
"Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts", a-t-il dit devant les salariés d'une usine Alstom.
"S'il y en a que ça démange d'augmenter les impôts, ils oublient qu'on est dans une compétition. Et mon but est de faire venir en France, de faire investir en France des gens qui ont de l'argent dans nos usines et dans nos entreprises, ce n'est pas de les faire partir", a-t-il ajouté.
"Je ne veux pas enrichir Monaco, je ne veux pas enrichir la Suisse, je ne veux pas enrichir l'Autriche, je veux que les gens viennent dépenser leur argent en France et investir en France", a-t-il encore dit.
Il s'agissait de la première réaction de Nicolas Sarkozy au débat sur une remise en cause du "bouclier fiscal", une des mesures phares de son début de quinquennat qui vise à plafonner la pression fiscale sur les hauts revenus et partant, à éviter leur départ à l'étranger.
Plusieurs voix se sont élevées ces derniers temps au sein même de l'UMP, le parti majoritaire, pour demander au moins une suspension de ce dispositif ou encore, à l'image du député d'Ille-et-Vilaine Pierre Méhaignerie, une contribution fiscale exceptionnelle des plus favorisés en ces temps de crise.
"MAL DE MER"
Pour le chef de l'Etat, la suppression des premières tranches de l'impôt sur le revenu, annoncée lors du sommet social de la mi-février, aura des effets plus positifs "que d'imaginer d'aller refaire une tranche supérieure" de ce même impôt.
Il a ironisé au passage sur la solidité de la "colonne vertébrale" de "certains de mes amis", ajoutant : "On dirait qu'il y a des grosses vagues. Il y en a qui ont l'impression d'avoir le mal de mer avant d'avoir le mal de mer !".
De même, il a estimé que les collectivités avaient plus à craindre du maintien de la taxe professionnelle, une de leurs principales sources de revenus, que de sa disparition annoncée qui permettra de favoriser la compétitivité de l'industrie en France et donc le maintien des usines sur le sol national.
S'agissant de la répartition du partage de la valeur ajoutée et des bénéfices des entreprises, Nicolas Sarkozy a déclaré : "Soit ça se fait par la discussion entre vos organisations syndicales et le patronat, soit ça ne se fait pas et j'irai par la loi".
"Je considère que la question de la juste récompense des efforts que font les salariés est une question-clé", a-t-il poursuivi, en assurant qu'il irait "jusqu'au bout" dans cette affaire.
Le chef de l'Etat s'était prononcé le mois dernier pour un partage en trois tiers - investissements, actionnaires et salariés - des bénéfices des entreprises.
Il n'a pas manqué de souligner une nouvelle fois son rôle dans le sauvetage d'Alstom en tant que ministre des Finances lorsque le spécialiste des infrastructures dans les transports et l'énergie a été sauvé par l'Etat français en 2004.
"Cela fait plaisir qu'Alstom ramasse des contrats à la pelle plutôt que Mitsubishi ou Siemens", a-t-il dit, ajoutant : "Ce qu'on a fait avec Alstom, il faut le faire dans toutes les usines, dans tous les secteurs où on peut être compétitif".

L’express.fr
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