CONDITIONS DE TRAVAIL
Le marathon des discussions est ouvert, lundi 3 septembre, par Xavier Bertrand, ministre du travail, lors d'une réunion préparatoire à la conférence sur les conditions de travail prévue le 4 octobre, dont le rapporteur sera Gérard Larcher, son prédécesseur dans le gouvernement Villepin.
La mission confiée à deux groupes de travail a été d'évaluer le traitement des risques professionnels (cancers, troubles musculo-squelettiques, stress...) et d'améliorer la prévention, notamment dans les entreprises. "Les dégâts au travail doivent être traités comme une cause nationale de santé publique", assure Jean-Louis Malys (CFDT). Du côté de la CGT, on entend démontrer que la dégradation des conditions de travail représente un coût réel pour la Sécurité sociale. Les syndicats veulent aussi déblayer le terrain de la négociation sur la pénibilité au travail avant l'examen de la réforme des retraites.
EMPLOI ET POUVOIR D'ACHAT
La ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, Christine Lagarde, a choisi de procéder différemment de son collègue Xavier Bertrand. Elle doit rencontrer en réunions bilatérales, à partir du 10 septembre, les organisations syndicales pour commencer à fixer des thèmes et un calendrier de discussions. "Plutôt qu'une grand-messe sociale dont il ne sort pas grand-chose, la ministre souhaite ouvrir, le 23 octobre, un cycle de travail. Les rencontres bilatérales et la conférence inaugurale doivent servir à installer des groupes thématiques, qui avanceront probablement à des rythmes variés", explique-t-on à Bercy.
Mme Lagarde veut éviter la réédition du précédent fâcheux du 14 décembre 2006 : une conférence sur le pouvoir d'achat convoquée à la hâte par Dominique de Villepin qui n'avait débouché sur rien. Sortis frustrés, les syndicats n'avaient pas tardé à parler de fiasco.
La ministre de l'économie s'est donc fixé un objectif ambitieux : il s'agit, leur a-t-elle écrit, d'"identifier ensemble les conditions d'un nouvel équilibre entre les contraintes de compétitivité et la juste rétribution du travail fourni". Mais elle s'est donné du temps : le cycle de travail, qui doit s'articuler avec les négociations sur la réforme du marché du travail et sur la sécurisation des parcours professionnels, est censé déboucher sur des conclusions opérationnelles "d'ici à la fin du premier semestre 2008".
L'évolution des minima salariaux et leur mode de fixation, le devenir des allégements de charges et la réforme de l'intéressement figureront dans les thèmes abordés. D'autres seront définis plus tard. Jean-Claude Mailly (FO) souhaite insister sur la question du smic et de son mode de fixation. François Chérèque veut débattre des éléments de pouvoir d'achat sur lesquels l'Etat a du pouvoir, comme le logement, ou du sort des 8 millions de personnes sans mutuelle. La liste des sujets à aborder est loin d'être close.
ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE
Lors de cette conférence prévue le 12 novembre, le ministre du travail, Xavier Bertrand, devrait être sollicité pour dresser un bilan de la loi de 2006 qui a fixé à 2010 l'échéance d'aboutir à l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. L'objectif est de relancer la négociation sur les rémunérations, mais aussi de lever les obstacles à l'évolution des carrières. Pour les syndicats, les femmes sont aussi les premières victimes de la précarité, dans les horaires comme dans les conditions de travail.
LE MARCHÉ DU TRAVAIL
Parallèlement, le chef de l'Etat et le gouvernement ont fixé aux partenaires sociaux l'échéance du 31 décembre pour proposer une réforme de l'organisation et du fonctionnement du marché du travail. De l'embauche au licenciement en passant par la garantie de la sécurisation des parcours professionnels, les responsables syndicats et patronaux ont quatre mois pour trouver un accord. Faute de quoi, a prévenu le chef de l'Etat, le gouvernement "prendra ses responsabilités" et tranchera.
D'ores et déjà, devant l'université d'été du Medef, le président de la République a affiché sa préférence en faveur de la "séparation à l'amiable". Cette proposition, à l'initiative de Laurence Parisot, suscite un rejet des syndicats, qui ne sont guère plus favorables au contrat unique qui figurait dans le programme présidentiel du candidat Sarkozy.
Le marathon des discussions est ouvert, lundi 3 septembre, par Xavier Bertrand, ministre du travail, lors d'une réunion préparatoire à la conférence sur les conditions de travail prévue le 4 octobre, dont le rapporteur sera Gérard Larcher, son prédécesseur dans le gouvernement Villepin.
La mission confiée à deux groupes de travail a été d'évaluer le traitement des risques professionnels (cancers, troubles musculo-squelettiques, stress...) et d'améliorer la prévention, notamment dans les entreprises. "Les dégâts au travail doivent être traités comme une cause nationale de santé publique", assure Jean-Louis Malys (CFDT). Du côté de la CGT, on entend démontrer que la dégradation des conditions de travail représente un coût réel pour la Sécurité sociale. Les syndicats veulent aussi déblayer le terrain de la négociation sur la pénibilité au travail avant l'examen de la réforme des retraites.
EMPLOI ET POUVOIR D'ACHAT
La ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, Christine Lagarde, a choisi de procéder différemment de son collègue Xavier Bertrand. Elle doit rencontrer en réunions bilatérales, à partir du 10 septembre, les organisations syndicales pour commencer à fixer des thèmes et un calendrier de discussions. "Plutôt qu'une grand-messe sociale dont il ne sort pas grand-chose, la ministre souhaite ouvrir, le 23 octobre, un cycle de travail. Les rencontres bilatérales et la conférence inaugurale doivent servir à installer des groupes thématiques, qui avanceront probablement à des rythmes variés", explique-t-on à Bercy.
Mme Lagarde veut éviter la réédition du précédent fâcheux du 14 décembre 2006 : une conférence sur le pouvoir d'achat convoquée à la hâte par Dominique de Villepin qui n'avait débouché sur rien. Sortis frustrés, les syndicats n'avaient pas tardé à parler de fiasco.
La ministre de l'économie s'est donc fixé un objectif ambitieux : il s'agit, leur a-t-elle écrit, d'"identifier ensemble les conditions d'un nouvel équilibre entre les contraintes de compétitivité et la juste rétribution du travail fourni". Mais elle s'est donné du temps : le cycle de travail, qui doit s'articuler avec les négociations sur la réforme du marché du travail et sur la sécurisation des parcours professionnels, est censé déboucher sur des conclusions opérationnelles "d'ici à la fin du premier semestre 2008".
L'évolution des minima salariaux et leur mode de fixation, le devenir des allégements de charges et la réforme de l'intéressement figureront dans les thèmes abordés. D'autres seront définis plus tard. Jean-Claude Mailly (FO) souhaite insister sur la question du smic et de son mode de fixation. François Chérèque veut débattre des éléments de pouvoir d'achat sur lesquels l'Etat a du pouvoir, comme le logement, ou du sort des 8 millions de personnes sans mutuelle. La liste des sujets à aborder est loin d'être close.
ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE
Lors de cette conférence prévue le 12 novembre, le ministre du travail, Xavier Bertrand, devrait être sollicité pour dresser un bilan de la loi de 2006 qui a fixé à 2010 l'échéance d'aboutir à l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. L'objectif est de relancer la négociation sur les rémunérations, mais aussi de lever les obstacles à l'évolution des carrières. Pour les syndicats, les femmes sont aussi les premières victimes de la précarité, dans les horaires comme dans les conditions de travail.
LE MARCHÉ DU TRAVAIL
Parallèlement, le chef de l'Etat et le gouvernement ont fixé aux partenaires sociaux l'échéance du 31 décembre pour proposer une réforme de l'organisation et du fonctionnement du marché du travail. De l'embauche au licenciement en passant par la garantie de la sécurisation des parcours professionnels, les responsables syndicats et patronaux ont quatre mois pour trouver un accord. Faute de quoi, a prévenu le chef de l'Etat, le gouvernement "prendra ses responsabilités" et tranchera.
D'ores et déjà, devant l'université d'été du Medef, le président de la République a affiché sa préférence en faveur de la "séparation à l'amiable". Cette proposition, à l'initiative de Laurence Parisot, suscite un rejet des syndicats, qui ne sont guère plus favorables au contrat unique qui figurait dans le programme présidentiel du candidat Sarkozy.