A l'issue d'une conférence tripartite (Etat, syndicats, patronat) sur les conditions de travail, le ministre a également confirmé le lancement d'une enquête nationale annuelle de l'Insee sur le stress au travail, dont il attend les premiers résultats "au plus tard d'ici un an".
Cela "suppose des travaux complémentaires avec les partenaires sociaux", a ajouté Xavier Bertrand, tandis que les syndicats insistaient sur leur volonté d'être associés à ces travaux.
Alors que ces dernières années ont été marquées par la médiatisation de nombreux suicides au travail, notamment dans l'automobile, les syndicats ont mis en garde contre une "autopsie psychologique des suicides au travail", qui chercherait à déterminer le lien de causalité entre le décès, les conditions de travail, mais aussi la psychologie et l'histoire personnelle du salarié.
Une telle démarche est "trop traumatisante pour les proches des victimes", a fait valoir la CFTC. "C'est dangereux parce qu'on va essayer de chercher dans la vie personnelle des gens s'il y a un lien direct avec le travail. Ca touche à des aspects humains et à la personnalité des gens", a analysé Jean-Louis Malys (CFDT).
Concernant la médecine du travail, souvent accusée de ne pas assez jouer son rôle en matière de prévention des risques et de manquer d'indépendance, Xavier Bertrand a présenté des "propositions", s'appuyant très largement sur un avis du Conseil économique et social (CES) de février.
"Il est temps de réformer et moderniser la médecine du travail, en agissant sur trois axes: créer une véritable culture de la prévention, renforcer la diversité des compétences au sein des services de santé au travail et mettre en place un meilleur pilotage du système", a dit le ministre.
Il a insisté sur la possibilité de "déléguer les tâches", notamment aux infirmiers du travail, et de développer la "pluridisciplinarité", en associant des spécialistes aux médecins du travail: des ergonomes pour la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS), des toxicologues ou des psychologues.
Sur le financement, M. Bertrand a proposé que "le pilotage soit assuré de façon paritaire (patronat-syndicats,ndlr), avec éventuellement une voix prépondérante pour le patronat", et que la collecte soit rendue "plus efficace", en la confiant à l'Urssaf.
Il faut aussi "trouver une solution pour faire face à la crise des vocations" en médecine du travail, a-t-il souligné.
FO a insisté sur la responsabilité en matière de santé au travail des entreprises ayant recours à la sous-traitance ou à l'intérim.
L'UPA (patronat de l'artisanat) a souhaité voir "améliorées les conditions d'accès à la médecine du travail pour les petites entreprises".
Le ministre souhaite une négociation "dès que possible", mais pour les partenaires sociaux, cela s'annonce délicat. "Notre souhait c'est que la négociation ait lieu rapidement, mais on en a déjà plusieurs en cours", a souligné Daniel Prada (CGT).
"On a une négociation qui se termine le 2 juillet sur le stress au travail, une autre sur la pénibilité qui s'enfonce", a ajouté Jean-Louis Malys (CFDT).
Parallèlement, les partenaires sociaux doivent débuter trois autres négociations, décidées lors d'une première conférence tripartite en octobre: sur l'amélioration des conditions de travail dans les petites entreprises, le renforcement des CHSCT (comité hygiène, sécurité et conditions de travail) et le droit d'alerte des salariés sur la santé au travail.
Cela "suppose des travaux complémentaires avec les partenaires sociaux", a ajouté Xavier Bertrand, tandis que les syndicats insistaient sur leur volonté d'être associés à ces travaux.
Alors que ces dernières années ont été marquées par la médiatisation de nombreux suicides au travail, notamment dans l'automobile, les syndicats ont mis en garde contre une "autopsie psychologique des suicides au travail", qui chercherait à déterminer le lien de causalité entre le décès, les conditions de travail, mais aussi la psychologie et l'histoire personnelle du salarié.
Une telle démarche est "trop traumatisante pour les proches des victimes", a fait valoir la CFTC. "C'est dangereux parce qu'on va essayer de chercher dans la vie personnelle des gens s'il y a un lien direct avec le travail. Ca touche à des aspects humains et à la personnalité des gens", a analysé Jean-Louis Malys (CFDT).
Concernant la médecine du travail, souvent accusée de ne pas assez jouer son rôle en matière de prévention des risques et de manquer d'indépendance, Xavier Bertrand a présenté des "propositions", s'appuyant très largement sur un avis du Conseil économique et social (CES) de février.
"Il est temps de réformer et moderniser la médecine du travail, en agissant sur trois axes: créer une véritable culture de la prévention, renforcer la diversité des compétences au sein des services de santé au travail et mettre en place un meilleur pilotage du système", a dit le ministre.
Il a insisté sur la possibilité de "déléguer les tâches", notamment aux infirmiers du travail, et de développer la "pluridisciplinarité", en associant des spécialistes aux médecins du travail: des ergonomes pour la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS), des toxicologues ou des psychologues.
Sur le financement, M. Bertrand a proposé que "le pilotage soit assuré de façon paritaire (patronat-syndicats,ndlr), avec éventuellement une voix prépondérante pour le patronat", et que la collecte soit rendue "plus efficace", en la confiant à l'Urssaf.
Il faut aussi "trouver une solution pour faire face à la crise des vocations" en médecine du travail, a-t-il souligné.
FO a insisté sur la responsabilité en matière de santé au travail des entreprises ayant recours à la sous-traitance ou à l'intérim.
L'UPA (patronat de l'artisanat) a souhaité voir "améliorées les conditions d'accès à la médecine du travail pour les petites entreprises".
Le ministre souhaite une négociation "dès que possible", mais pour les partenaires sociaux, cela s'annonce délicat. "Notre souhait c'est que la négociation ait lieu rapidement, mais on en a déjà plusieurs en cours", a souligné Daniel Prada (CGT).
"On a une négociation qui se termine le 2 juillet sur le stress au travail, une autre sur la pénibilité qui s'enfonce", a ajouté Jean-Louis Malys (CFDT).
Parallèlement, les partenaires sociaux doivent débuter trois autres négociations, décidées lors d'une première conférence tripartite en octobre: sur l'amélioration des conditions de travail dans les petites entreprises, le renforcement des CHSCT (comité hygiène, sécurité et conditions de travail) et le droit d'alerte des salariés sur la santé au travail.