La vague de suicides relevée cette année dans le secteur informatique - PSA, Renault, EDF et plus récemment France Télécom - pose, inévitablement, la question de la souffrance au travail. Ainsi, la SSII GFI Informatique, a vu à son tour trois de ses employés se suicider en seulement un an. En octobre 2007, c'est un salarié de près de 20 ans d'ancienneté qui met fin à ses jours. Rattaché à l'agence de Lyon, il avait été détaché à Paris sur une mission malgré son opposition initiale. Après plusieurs allez-retour entre les deux villes, il avait envisagé de quitter la SSII pour une autre. Il s'est finalement suicidé par balle juste après s'être confié par téléphone à une déléguée du personnel de GFI Informatique. Son dernier appel.
Le 3 juillet dernier, une femme, chef de projet, en mission au centre client de la Macif s'est, elle aussi, donné la mort. Pour les syndicats, même si les raisons d'un tel geste sont toujours complexes et difficiles à démêler, on ne peut exclure complètement celles liées aux conditions de travail. « Quelles que soient les causes, apparemment personnelles, qui ont conduit à un tel geste, nous considérons néanmoins que le climat de pression qui frappe actuellement les équipes projet de GFI Nantes, a pu être perçu par cette salariée comme le coup de grâce, estime Alexis Zadounaïsky, délégué syndical SUD du groupe GFI à Nantes. Un audit mené au sein de GFI Nantes a effectivement révélé des erreurs de management et d'organisation, faits que la direction a accepté de reconnaître. »
Un dispositif d'écoute et de suivi psychologique
De fait, cette série d'événements a été prise très au sérieux par la DRH de la SSII, qui a diligenté avec le CHCST (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail), et sans retard, la médecine du travail pour apporter une assistance psychologique aux salariés. Le syndicaliste précise que « le CHSCT a aussitôt préparé des mesures pour mettre en place un suivi psychologique à l'attention de tous les salariés de l'équipe nantaise. »
En réaction, une mission d'expertise post-suicide a été votée par le CHSCT d'un établissement parisien de GFI tandis que les élus de Nantes travaillent à un dossier sur les risques psycho-sociaux après le suicide survenu le 3 juillet. La direction a décidé elle-aussi de prendre les devants en annonçant la mise en place, à l'instar de France Télécom, d'un dispositif d'écoute des salariés.
Le 3 juillet dernier, une femme, chef de projet, en mission au centre client de la Macif s'est, elle aussi, donné la mort. Pour les syndicats, même si les raisons d'un tel geste sont toujours complexes et difficiles à démêler, on ne peut exclure complètement celles liées aux conditions de travail. « Quelles que soient les causes, apparemment personnelles, qui ont conduit à un tel geste, nous considérons néanmoins que le climat de pression qui frappe actuellement les équipes projet de GFI Nantes, a pu être perçu par cette salariée comme le coup de grâce, estime Alexis Zadounaïsky, délégué syndical SUD du groupe GFI à Nantes. Un audit mené au sein de GFI Nantes a effectivement révélé des erreurs de management et d'organisation, faits que la direction a accepté de reconnaître. »
Un dispositif d'écoute et de suivi psychologique
De fait, cette série d'événements a été prise très au sérieux par la DRH de la SSII, qui a diligenté avec le CHCST (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail), et sans retard, la médecine du travail pour apporter une assistance psychologique aux salariés. Le syndicaliste précise que « le CHSCT a aussitôt préparé des mesures pour mettre en place un suivi psychologique à l'attention de tous les salariés de l'équipe nantaise. »
En réaction, une mission d'expertise post-suicide a été votée par le CHSCT d'un établissement parisien de GFI tandis que les élus de Nantes travaillent à un dossier sur les risques psycho-sociaux après le suicide survenu le 3 juillet. La direction a décidé elle-aussi de prendre les devants en annonçant la mise en place, à l'instar de France Télécom, d'un dispositif d'écoute des salariés.