Téléperformance, ce qui n’a pas marché…

Vendredi 25 Mars 2016

Téléperformance, ce qui n’a pas marché #dialoguesocial


Téléperformance, ce qui n’a pas marché…
 
Voilà un exemple très pertinent da la maladresse de certains dirigeants, qui au titre de la rentabilité et la performance de leurs entreprises confondent dialogue social, rentabilité, performance, et « esclavagisme des salariés ».
 
La société Téléperformance installe un nouveau logiciel fourni par ses clients (SFR et Numericable). Ce logiciel a pour objectif d’accroitre la rentabilité des téléopérateurs, et optimiser aux maximums le temps de travail.
 
Si la société avait au préalable pris le temps d’analyser l’activité des salariés, elle aurait compris naturellement que les salariés exécutent certaines tâches, qui ne peuvent pas être prescrites. La pause « Pipi » par exemple. Elle aurait ainsi compris que cette fonction du logiciel ne devrait pas être activée.
 
Il est faux de penser que toutes les tâches peuvent être prescrites et que les salariés doivent impérativement se conformer exclusivement aux tâches prescrites. Comme nous le constatons, cela provoque des conflits, des mécontentements, des grèves, tout l’effet inverse de ce que voulait au départ la société Téléperformance.
 
C’est pour cela que nous pensons que le « travail est malade » et qu’il faut le soigner.

À force de chercher de la rentabilité économique aux mépris mêmes des salariés, les entreprises oublient l’essentiel qui est de comprendre comment le travail est effectué par les salariés et ainsi soigner celui-ci et accroitre les performances de l’entreprise en respectant les salariés. C’est aussi ce que nous appelons le dialogue social.
 
L’analyse de l’activité est la réponse à ce type de problématique. Nous aurons l’occasion de présenter le concept lors du colloque sur le dialogue social en juin. Et j’ai le plaisir dans le cadre de la rédaction de ma thèse d’expliquer les conséquences d’une telle maladresse sur la santé au travail des salariés.
Pierre DESMONT
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