RUBIS va lancer une OPA sur le Kenyan Kenolkobil

Samedi 27 Octobre 2018

#SARA #SRPP #petrole #dialoguesocial


RUBIS va lancer une OPA sur le Kenyan Kenolkobil
 

(AOF) - Rubis, déjà propriétaire de 24,99 % du capital du distributeur de produits pétroliers kenyan KenolKobil, va lancer une OPA sur le solde. KenolKobil est également implanté au Burundi, Éthiopie, Ouganda, Rwanda et Zambie avec un volume global en distribution finale de 1,3 million de m3 en 2017.

KenolKobil regroupe l'ensemble des activités de distribution de produits pétroliers : réseaux (350 stations-service), carburants aviation, GPL, lubrifiants, bitume, commercial et industriel, avec des accès sécurisés aux oléoducs et son maillage de 10 terminaux.

Le secteur de la distribution de produits pétroliers en Afrique de l'Est bénéficie d'une demande en croissance régulière, tirée par le développement démographique, l'urbanisation et les investissements dans les infrastructures routières. Avec un bassin de population supérieur à 200 millions d'habitants, KenolKobil offre de solides perspectives de développement.

Depuis 2013, KenolKobil enregistre une croissance régulière de ses volumes et de ses résultats avec un RBE normalisé de 50 millions de dollars généré en 2017 et présente une structure financière solide.

À 23 KES (Kenyan Shillings) par action, l'offre de Rubis valorise KenolKobil à 353 millions d'USD (pour 100 %), financés par les moyens propres du groupe avec un effet relutif immédiat.

Le lancement définitif de l'offre publique est soumis à l'approbation des autorités régionales et nationales de la concurrence et de toute autre autorité compétente.

KenolKobil correspond parfaitement aux objectifs et critères d'investissement de Rubis et viendra idéalement compléter sa position en Afrique, dans un secteur particulièrement prometteur où le groupe entend apporter une nouvelle impulsion.

 

 
 
 

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un français du stockage de fioul et GPL (15 % du marché national) et de la distribution de GPL (5 % du marché) ;

- Historique de croissance remarquable ;

- Forte diversité des débouchés, tournés vers des besoins primaires (chauffage, transport...) moins sensibles à la conjoncture ;

- Groupe pesant 3 Md€ de chiffre d’affaires organisé en 3 branches : l’énergie pour les 3/4, le stockage pour 10 %, et les supports et services pour le reste ;

- Depuis cinq ans, développement de l’activité dans les Caraïbes (plus de la moitié des volumes) et en Afrique (Afrique du Sud, Madagascar, Maroc, Nigeria, Sénégal… soit 1/5ème ), la part de l’Europe (Allemagne, Espagne, France Pays-Bas, Suisse et Turquie) s’érodant à moins de 30 % ;

- Bonne expertise en croissance externe :

- orientée depuis la fin 2014 sur les Caraïbes avec les acquisitions des raffineries Sara en Martinique et SRPP à la Réunion puis Bermuda Gas aux Bermudes et Dinasa à Haïti ;

- et, depuis 2015, vers l’Afrique avec l’achat du logisticien Eres, opérateur au Nigéria, Sénégal et Togo, et des actifs de Total à Djibouti et ceux de Reatile en Afrique australe ;

- Modèle économique résilient, 60 % des facturations provenant de contrats ajustés aux variations du cours de brut et maintenant un taux de marge constant ;

- Structure financière très saine.

 


Les points faibles de la valeur

 

- Régulation étatique des prix et des marges dans les DOM-TOM ;

- Rentabilité opérationnelle dans le stockage -2/3 des profits du groupe- encore en-deçà de ses niveaux historiques ;

- Déception dans la distribution en Europe et en Jamaïque ;

- Valeur proche de ses plus hauts historiques.

Comment suivre la valeur

- Valeur à la fois de croissance et de rendement ;

- Sensibilité au cours du pétrole et du gaz, aux conditions climatiques pour l’activité distribution, au climat social dans les Antilles françaises et à la situation politique et économique en Afrique et en Turquie ;

- Croissance portée par des facteurs structurels à l’industrie pétrolière : complexité toujours plus importante de la logistique, réglementation accrue des normes en matière de stockage et tendance à des cessions des activités de distribution par les majors ;

- Poursuite de la croissance externe, notamment en Turquie ;

- Confirmation du redressement à confirmer de la filiale nigériane Eres ;

- Valeur au capital éclaté mais non opéable, en raison de la présence d’associés commandités et gérants (2,01 % du capital seulement).

Services aux collectivités

Sous l'effet des fusions et acquisitions, le secteur mondial des utilities est en pleine reconfiguration. Selon une étude d'AT Kearney, 1040 opérations de ce type ont été annoncées dans le monde en 2016, pour un total de 329 milliards de dollars, montant record en valeur. AT Kearney estime que le marché bénéficie d'abord des cessions d'actifs opérées par les grands énergéticiens européens.

Comme le souligne le cabinet de conseil et d'audit PwC, l'année 2016 a été un exercice record en matière de fusions-acquisitions dans l'énergie : près de 300 milliards de dollars, en hausse de 47% par rapport à 2015. Et effectivement l'Europe a joué un rôle essentiel dans cette accélération car les transactions sur ce continent ont bondi de 25%, à 49 milliards de dollars. En France, 45 opérations de fusions-acquisitions ont été recensées en 2016, pour une valeur totale de 5,4 milliards de dollars. La prise de participation minoritaire de CNP Assurances et de la Caisse des dépôts (CDC) dans Réseau de transport d'électricité (RTE), la filiale d'EDF, pour 4,6 milliards de dollars, a surpassé toutes les autres.


CSE : Consultation dans le cadre d'une OPA

Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le CSE doit être régulièrement consulté sur un certain nombre de domaines. Même si pour la mise en œuvre de ces dispositions, une large place est laissée à la négociation, celle-ci tenir doit compte des dispositions d’ordre public prévues par le code du travail.

Les consultations doivent être préalables à la décision de l’employeur, sauf avant le lancement d’une offre publique d’acquisition (OPA). Dès la connaissance de celle-ci, l'entreprise doit réunir le CSE et transmettre aux élus les documents relatifs à l'offre.
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