« Suite à restructuration, vente exceptionnelle de l’ensemble des matériels de production d’une grande entreprise productrice de chauffe-eau ». Jeudi, alors que les représentants de la direction (*) et du personnel de l’usine Chaffoteaux de Ploufragan se réunissaient en comité d’entreprise (CE), les presses hydrauliques et mécaniques, dérouleurs, et autres plieuses servant à la fabrication des chauffe-eaux et chaudières, étaient en vente sur le site internet d’un leader européen de la machine-outil.
« Enlèvement immédiat »
Rien d’étonnant puisque l’usine de Ploufragan, où travaillent près de 400 salariés, ne se consacre désormais plus qu’à l’assemblage à partir de pièces fabriquées en Italie (Le Télégramme du 22 septembre). Les 63 machines, « visibles exclusivement sur rendez-vous », doivent faire l’objet d’un « enlèvement immédiat » jusqu’à fin octobre, précise encore l’annonce. Le délai est court et cela n’étonne guère les salariés. « Depuis quinze jours, le mouvement s’est accéléré pour vider l’usine.
Des chaînes de montage vieilles de dix ans ont été découpées pour les vendre à la ferraille. Ça fait mal », commente un ouvrier. Par ailleurs, jeudi dernier, lors du CE, la direction de l’usine, rachetée en 2001 par le groupe italien MTS (Merloni Termo Sanitari), a réaffirmé sa volonté de vendre les bâtiments et de devenir locataire des lieux. Il y a quelques mois, l’ancien restaurant d’entreprises a déjà été racheté par les Ateliers briochins. Un autre bâtiment intéressait aussi une entreprise locale de déménagement. Et des visites d’autres acheteurs éventuels ont eu lieu à plusieurs reprises dans l’usine de 50.000 m².
Un plan de départs financé par les ventes
« L’argent de ces ventes financera très largement le plan de départs volontaires. C’est choquant », commente Alain Le Fol, délégué syndicat FO. Un plan de départs volontaires annoncé cet été et qui visait, au départ, les salariés susceptibles de partir en préretraite dans le cadre du plan amiante (soit, sur le papier, 118 personnes d’ici la fin de l’année 2012). Les employés les plus jeunes peuvent désormais bénéficier de ce plan qui leur allouerait une prime de départ de 8.000 €, en plus des indemnités légales. Pour certains, il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’un plan social « déguisé » : la direction a annoncé d’autres mesures, s’il y avait un nombre insuffisant de partants. Jeudi prochain, les syndicats décideront, ou non, de signer ce plan de départs volontaires. Si c’est le cas, les candidats auront jusqu’au 13 octobre pour faire leur choix. En ayant en tête que les chaînes d’assemblage n’exigent la présence que de 200 salariés seulement, lorsqu’elles tournent au maximum de leur capacité de production.
* Jointe hier par téléphone, la direction de l’usine n’a souhaité faire aucun commentaire.
« Enlèvement immédiat »
Rien d’étonnant puisque l’usine de Ploufragan, où travaillent près de 400 salariés, ne se consacre désormais plus qu’à l’assemblage à partir de pièces fabriquées en Italie (Le Télégramme du 22 septembre). Les 63 machines, « visibles exclusivement sur rendez-vous », doivent faire l’objet d’un « enlèvement immédiat » jusqu’à fin octobre, précise encore l’annonce. Le délai est court et cela n’étonne guère les salariés. « Depuis quinze jours, le mouvement s’est accéléré pour vider l’usine.
Des chaînes de montage vieilles de dix ans ont été découpées pour les vendre à la ferraille. Ça fait mal », commente un ouvrier. Par ailleurs, jeudi dernier, lors du CE, la direction de l’usine, rachetée en 2001 par le groupe italien MTS (Merloni Termo Sanitari), a réaffirmé sa volonté de vendre les bâtiments et de devenir locataire des lieux. Il y a quelques mois, l’ancien restaurant d’entreprises a déjà été racheté par les Ateliers briochins. Un autre bâtiment intéressait aussi une entreprise locale de déménagement. Et des visites d’autres acheteurs éventuels ont eu lieu à plusieurs reprises dans l’usine de 50.000 m².
Un plan de départs financé par les ventes
« L’argent de ces ventes financera très largement le plan de départs volontaires. C’est choquant », commente Alain Le Fol, délégué syndicat FO. Un plan de départs volontaires annoncé cet été et qui visait, au départ, les salariés susceptibles de partir en préretraite dans le cadre du plan amiante (soit, sur le papier, 118 personnes d’ici la fin de l’année 2012). Les employés les plus jeunes peuvent désormais bénéficier de ce plan qui leur allouerait une prime de départ de 8.000 €, en plus des indemnités légales. Pour certains, il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’un plan social « déguisé » : la direction a annoncé d’autres mesures, s’il y avait un nombre insuffisant de partants. Jeudi prochain, les syndicats décideront, ou non, de signer ce plan de départs volontaires. Si c’est le cas, les candidats auront jusqu’au 13 octobre pour faire leur choix. En ayant en tête que les chaînes d’assemblage n’exigent la présence que de 200 salariés seulement, lorsqu’elles tournent au maximum de leur capacité de production.
* Jointe hier par téléphone, la direction de l’usine n’a souhaité faire aucun commentaire.