63 400 chômeurs de plus en mars. C’est beaucoup, mais pas autant que la hausse de 80.000 en février et 92.000 en janvier. Les chiffres seront à la Une des “ Echos ” demain. Jean-Marc Vittori, on ne peut pas pour autant parler d’embellie ...
On aimerait bien, Dominique, mais c’est encore bien trop tôt. Le gouvernement appelle d’ailleurs à la plus grande prudence, alors qu’il est plutôt du genre à fanfaronner au moindre chiffre qui pourrait sembler favorable. Vous savez, le chômage est un peu le rétroviseur de l’activité. Quand la situation se dégrade, les entreprises commencent par maintenir leurs effectifs, et c’est ce qu’on a vu jusqu’à la fin de l’an dernier. Ensuite seulement, elles licencient. Il y en a hélas pour des mois et des mois. Et après, quand l’activité repartira, les employeurs commenceront par recourir aux heures supplémentaires avant de recruter. Voilà pourquoi il ne faut pas attendre de vraie embellie sur le front du chômage avant sans doute 2011.
Pourquoi le nombre de jeunes au chômage a-t-il bondi de 36% en un an ?
D’abord, comme les entreprises ont freiné ou arrêté leurs embauches, les jeunes qui sortent de l’école ne trouvent donc pas de poste et restent sur le carreau. Ensuite, les moins de 25 ans qui ont un emploi ont souvent été recrutés en CDD, beaucoup plus que leurs aînés. Et quand le CDD s’achève, il est rarement renouvelé. Enfin, la France a un problème avec son école. Elle forme les jeunes longtemps, mais pas toujours aux compétences que cherchent les employeurs.
Christine Lagarde estime que la récession sera probablement plus prononcée que prévu. Elle a avancé le chiffre de moins 2 et demi pour cent pour cette année. Officiellement le gouvernement a calé le budget sur un recul limité à 1,5 %.
De son côté, le PDG d’Adecco, numéro un de l’intérim en France estime qu’il n’y aura pas de redémarrage de l’économie française avant 2010. Il s’attend à ce que le deuxième trimestre 2009 soit encore plus mauvais que le premier.
***
La France fait l’objet d’une procédure pour déficit excessif, comme l’Espagne, l’Irlande et la Grèce. L’union européenne leur demande de réduire leurs déficits publics et les ramener sous la barre des 3 % prévue par le traité de Maastricht. Athènes a jusqu’à l’année prochaine, Paris et Madrid jusqu’en 2012 et Dublin jusqu’en 2013 pour revenir dans les clous. Ces quatre pays doivent prendre des mesures avant fin octobre.
Aux Etats-Unis la Maison blanche salue le dernier plan de sauvetage proposé aujourd’hui par General Motors. Le constructeur automobile veut réduire ses couts de 34 %. Pour cela il va ramener ses effectifs à 40 000 personnes en 2010 contre 61 000 à la fin de l’année dernière, et fermer treize usines supplémentaires cette année. La marque Pontiac sera abandonnée.
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Pour respecter les objectifs en matière de changement climatique, la consommation des bâtiments en énergie doit diminuer de 60 % d’ici à 2050, selon le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable. Le rapport précise que ce secteur est le plus grand gisement d’économies d’énergie. Il recommande quatre actions pour ce faire : le renforcement de la réglementation thermique, des subventions pour soutenir les investissements et les innovations, l’utilisation des nouvelles technologies et le développement de filières professionnelles sur ce thème.
L’activité encore et toujours en baisse dans les travaux publics, selon l’enquête trimestrielle de l’Insee. les chefs d’entreprise ne voient pas de retour à la croissance ni même de stabilisation dans les mois qui viennent. Il n’y a plus que 6 % des entreprises qui déclarent ne pas pouvoir prendre toutes les commandes faute de personnel en nombre suffisant.
La direction de Catterpillar France va devoir reprendre les négociations avec les salariés de l’usine de Grenoble. Le tribunal a refusé de valider le plan de suppressions d’emplois qui portait sur 733 postes. Il lui a donné quinze jours pour s’exécuter, en précisant que cela doit se faire dans un climat propice au dialogue social.
Algeco qui fabrique des constructions modulaires pour les chantiers va supprimer 15 % de ses effectifs, soit 135 postes. 75 personnes seront reclassées dans le groupe. Le numéro un européen du secteur souffre de la baisse de l’activité du bâtiment. Les deux usines sont touchées par des mesures de chômage technique.
On aimerait bien, Dominique, mais c’est encore bien trop tôt. Le gouvernement appelle d’ailleurs à la plus grande prudence, alors qu’il est plutôt du genre à fanfaronner au moindre chiffre qui pourrait sembler favorable. Vous savez, le chômage est un peu le rétroviseur de l’activité. Quand la situation se dégrade, les entreprises commencent par maintenir leurs effectifs, et c’est ce qu’on a vu jusqu’à la fin de l’an dernier. Ensuite seulement, elles licencient. Il y en a hélas pour des mois et des mois. Et après, quand l’activité repartira, les employeurs commenceront par recourir aux heures supplémentaires avant de recruter. Voilà pourquoi il ne faut pas attendre de vraie embellie sur le front du chômage avant sans doute 2011.
Pourquoi le nombre de jeunes au chômage a-t-il bondi de 36% en un an ?
D’abord, comme les entreprises ont freiné ou arrêté leurs embauches, les jeunes qui sortent de l’école ne trouvent donc pas de poste et restent sur le carreau. Ensuite, les moins de 25 ans qui ont un emploi ont souvent été recrutés en CDD, beaucoup plus que leurs aînés. Et quand le CDD s’achève, il est rarement renouvelé. Enfin, la France a un problème avec son école. Elle forme les jeunes longtemps, mais pas toujours aux compétences que cherchent les employeurs.
Christine Lagarde estime que la récession sera probablement plus prononcée que prévu. Elle a avancé le chiffre de moins 2 et demi pour cent pour cette année. Officiellement le gouvernement a calé le budget sur un recul limité à 1,5 %.
De son côté, le PDG d’Adecco, numéro un de l’intérim en France estime qu’il n’y aura pas de redémarrage de l’économie française avant 2010. Il s’attend à ce que le deuxième trimestre 2009 soit encore plus mauvais que le premier.
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La France fait l’objet d’une procédure pour déficit excessif, comme l’Espagne, l’Irlande et la Grèce. L’union européenne leur demande de réduire leurs déficits publics et les ramener sous la barre des 3 % prévue par le traité de Maastricht. Athènes a jusqu’à l’année prochaine, Paris et Madrid jusqu’en 2012 et Dublin jusqu’en 2013 pour revenir dans les clous. Ces quatre pays doivent prendre des mesures avant fin octobre.
Aux Etats-Unis la Maison blanche salue le dernier plan de sauvetage proposé aujourd’hui par General Motors. Le constructeur automobile veut réduire ses couts de 34 %. Pour cela il va ramener ses effectifs à 40 000 personnes en 2010 contre 61 000 à la fin de l’année dernière, et fermer treize usines supplémentaires cette année. La marque Pontiac sera abandonnée.
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Pour respecter les objectifs en matière de changement climatique, la consommation des bâtiments en énergie doit diminuer de 60 % d’ici à 2050, selon le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable. Le rapport précise que ce secteur est le plus grand gisement d’économies d’énergie. Il recommande quatre actions pour ce faire : le renforcement de la réglementation thermique, des subventions pour soutenir les investissements et les innovations, l’utilisation des nouvelles technologies et le développement de filières professionnelles sur ce thème.
L’activité encore et toujours en baisse dans les travaux publics, selon l’enquête trimestrielle de l’Insee. les chefs d’entreprise ne voient pas de retour à la croissance ni même de stabilisation dans les mois qui viennent. Il n’y a plus que 6 % des entreprises qui déclarent ne pas pouvoir prendre toutes les commandes faute de personnel en nombre suffisant.
La direction de Catterpillar France va devoir reprendre les négociations avec les salariés de l’usine de Grenoble. Le tribunal a refusé de valider le plan de suppressions d’emplois qui portait sur 733 postes. Il lui a donné quinze jours pour s’exécuter, en précisant que cela doit se faire dans un climat propice au dialogue social.
Algeco qui fabrique des constructions modulaires pour les chantiers va supprimer 15 % de ses effectifs, soit 135 postes. 75 personnes seront reclassées dans le groupe. Le numéro un européen du secteur souffre de la baisse de l’activité du bâtiment. Les deux usines sont touchées par des mesures de chômage technique.